Ce que je sais , c’est que je ne sais rien ...

10 janvier 2009

Ce que je sais , c’est que je ne sais rien ...

Le journal Paysan breton propose un reportage sur Masanobu Fukuoka qui nous a quitté en en Août dernier , mais ses travaux pourraient servir à nos chercheurs , ne loupez pas l’article sur Stéphane de Tourdonnet en bas de la page .

Masanobu Fukuoka (福岡正信) (1913-25 août 2008) est un agriculteur et conférencier japonais.

Il est l’auteur de la Révolution d’un seul brin de paille qui raconte et théorise son expérience en « agriculture naturelle », pratique pouvant sembler proche de la permaculture, bien que philosophiquement bien différente, étant basé sur le non-agir et le refus du savoir scientifique et rationnel.

"...répandre de la paille...est le fondement de ma méthode pour faire pousser le riz et les céréales d’hiver. C’est en relation avec tout, avec la fertilité, la germination, les mauvaises herbes, la protection contre les moineaux, l’irrigation. Concrètement et théoriquement, l’utilisation de la paille en agriculture est un point crucial. Il me semble que c’est quelque chose que je ne peux faire comprendre aux gens."

"Faire pousser des arbres sans élagage, sans fertilisant ni pulvérisations chimiques n’est possible que dans un environnement naturel."

"Comme la nourriture naturelle peut être produite avec le minimum de coût et d’effort, j’en déduis qu’elle devrait être vendue meilleur marché."

En laissant faire la nature, et en agissant toutefois quand il le faut pour effectuer des corrections, il réalise que le rendement de sa production de riz est meilleur qu’en agriculture classique. Même sans apport extérieur, sa méthode d’agriculture a pour principal effet d’enrichir le sol plutôt que de l’épuiser.

Selon lui, l’esprit de discrimination, qui frappe l’ensemble de nos sociétés, a touché aussi l’agriculture productiviste moderne, et en explique les dérives. L’esprit de non-discrimination permet à l’homme attaché à la nature de la percevoir comme un tout non différentiable. Le sūtra du cœur, qu’il cite, essence du bouddhisme zen, résume l’esprit et la pratique de cet ancien chercheur en pathologies des plantes. Sa référence à Dieu sera plus marquée dans son dernier livre. Son premier ouvrage offre un éclairage simple et clair sur l’évolution de l’agriculture japonaise et mondiale.

En 1988 il a reçu le "Ramon Magsaysay Award", souvent considéré comme équivalent au prix Nobel en Asie[1] pour ses travaux et services rendus "à l’Humanité".

Beaucoup de travail a été fait pour adapter la méthode Fukuoka aux conditions de l’agriculture européenne, entre-autre les recherches d’un français Marc Bonfils, du travail de Emilia Hazelip, qui au cours de nombreux stages en France, en Espagne, et aux Etats-Unis, a repris les fondamentaux du travail de Fukuoka.

Paysan Breton du 09-01-09
Plus d’infos sur sa ferme

Bien sûr , ceci nous oblige à repenser nos modes de production et fait relativement nouveau , des chercheurs ou scientifiques commencent à publier des résultats . Ces chercheurs isolés dans leurs labo ne savent même pas qu’ils sont intéressant pour les paysans et réciproquement , à quand un article d’un paysan pionnier appuyé par un scientifique ???
 Stéphane de Tourdonnet sur Terre Net le 09-01-09
 lien versles travaux de l’INRA Grignon