Steve Groff dans les Deux Sèvres

Semis direct et engrais verts en maraîchage : est-ce possible ? Si la recherche expérimentale permet d’améliorer l’agriculture, rien de mieux lorsque des producteurs agricoles s’approprient des techniques et les ajustent à leurs conditions de ferme. Le cas de Steve Groff en Pennsylvanie est un modèle qui a fait le tour des États-Unis. Steve Groff viendra nous expliquer comment il produit des cultures et des légumes en Agriculture de Conservation sur sa ferme de 82 ha


M. Groff et sa femme cultivent 175 acres sur une terre vallonnée sujette à l’érosion puisque certaines pentes ont une inclinaison de 17%. La moyenne de perte de sol du comté varie entre 9 et 17 tonnes par acre par an. Les Groff sont spécialisés en maraîchage, produisant divers légumes pour le marché frais : tomates, maïs sucré, piments et brocoli, 20 acres en tomates pour la transformation et un autre 20 acres en citrouilles. Dans leur rotation, ils ont aussi intégré le soya, le maïs et la luzerne puisqu’ils élèvent 70 bouvillons et quelques bisons. En plus de la diversité de la rotation, cette ferme maraîchère se démarque par le semis-direct et l’utilisation intensive des engrais verts.

Le semis-direct
Steve Groff a commencé à expérimenter le semis-direct en 1980 avec l’implantation de 15 acres de maïs. Au bout de quelques années, la technique apportait quelques améliorations mais les plus grands changements sont apparus en 1991 alors qu’il incluait un engrais vert d’hiver et semait directement sa culture dans un épais tapis de résidus.

Voilà plus de 20 ans qu’une grande partie de sa ferme n’est plus labourée et les rendements ont été maintenus ou augmentés tout en diminuant l’usage des pesticides. Une conservation exemplaire des sols, lui a mérité plusieurs honneurs dont celui du National No-till innovator en 1999.

La technique
À l’automne, un mélange de seigle et de vesce est semé directement après les cultures qui sera réduit en paillis au printemps à l’aide d’un appareil conçu pour laisser les résidus entiers sur le sol. La vesce apporte de l’azote facilement minéralisée et le seigle permet au paillis de rester plus longtemps au sol. Les plants de tomates seront par la suite transplantés à travers ce paillis épais en utilisant un transplanteur conçu avec la collaboration de l’école polytechnique de la Virginie.

Ce système permet de réduire considérablement l’érosion, la compaction, les mauvaises herbes ainsi que les insectes nuisibles dont le doryphore. Il semble aussi que le paillis permette de réduire considérablement les maladies en ne permettant pas la prolifération des organismes nuisibles puisqu’il empêche que le sol tache le feuillage lorsqu’il pleut. Ainsi, les coûts des pesticides utilisés dans ses cultures maraîchères ont baissé de 32$/acre voilà dix ans à 17$/acre aujourd’hui.

Les engrais verts ne sont pas une source de dépense puisqu’ils contribuent à réduire les besoins en azote tout en conservant la ressource qu’est le sol et en augmentant sa fertilité. Les champs les plus anciens en semis-direct ont un taux de matière organique de 5,8% alors que la moyenne des champs voisins, cultivés en conventionnel se situe à 2,7%.

En comparant l’approche des Groff à la production conventionnelle de tomates de transformation dans sa localité, son rendement était de 23,7 t/acre contre 21,3t/acre en conventionnel et ses coûts de production n’étaient que de 271$ contre 411$/acre en conventionnel. De quoi être fiers !

Pour en savoir davantage sur cet innovateur, consulter son site
Traduit par Google


Pour faciliter l’organisation , merci de vous inscrire 1 semaine avant la date de la journée , vous retrouverez plus de détails ( tarifs , programme ) sur le courrier d’invitation ci-joint.
Parcours fléché , début des conférences à 9h30 précises , visites de parcelles l’après midi en fonction des thèmes retenu :

Le Lundi 24-11 en Sarthe à Assé le Boisne , réservation auprès de Thierry Bruneau au 02-43-97-26-23 ou Mail
Thême : Valorisation des couverts par des bovins , recherche de production d’azote , essai de mélange de colza avec des plantes gélives ( présence du Cetiom) , profils , matériels .

Le Mardi 25-11 en Côtes d’Armor à Broons , réservation auprès de Pierre Chenu au 06-20-46-31-54 ou Mail
Thème :Erosion , protection des sols , qualité de l’eau et lutte intégré

Le Mercredi 26-11 dans le Finistère à Bannalec , réservation auprès de Bernard Colin au 06-61-87-68-52 ou Mail
Thème :Semis direct et cultures légumières

Le Jeudi 27-11 dans les Deux Sèvres à Reperoux , réservation auprès de Jêrome Grellier au 06-76-93-70-30 ou Mail
Thème :Rotation , couverture des sols et gestion agricole de l’eau dans des situations sèches.

Le Vendredi 28-11 dans le Maine et Loire au May sur evre , réservation auprès de Valéry Lebouc au 02-41-82-26-43 ou Mail
Thème :Elevage laitier avec utilisation des mélanges céréaliers et intégration du semis direct